"Le dernier plan d'austérité de François
Fillon, présenté le 7 novembre, prévoit une réduction des incitations
fiscales pour les particuliers qui investissent dans les énergies
renouvelables.
L'Usine Nouvelle - Ces mesures fiscales sont elles indispensables à la filière des énergies renouvelables en France ?
David Dornbusch - Les incitations fiscales sont nécessaires, même si paradoxalement leur montant n'a pas vraiment d'importance. Ce qui compte, c'est le tampon de l'Etat, qui est déclencheur d'achat pour les particuliers. Ce label est fondamental.
Les entreprises du secteur sont elles encore fragiles?
Oui, par exemple le solaire souffre depuis des mois, alors que les tarifs n'ont pas changé. La soudaine mauvaise image des panneaux solaires (Ndlr : quand le gouvernement avait gelé les principaux projets, fin 2010) a été catastrophique. Certains installateurs sont passés d'un état de surcharge à l'inactivité.
La conjoncture économique défavorable pourrait-elle être un frein aux investissements dans le domaine ?
Étonnamment, les messages des pouvoirs publics sont apparemment plus importants que la conjoncture. L'argent n'a pas disparu, l'investir dans les technologies propres n'est pas plus risqué que dans un autre domaine.
Quelle serait la politique la plus efficace selon vous ?
Pour que la filière s'installe durablement, il faudrait que le gouvernement ne change rien pendant cinq ans, et qu'il le fasse savoir. Mais c'est un rêve absolu. Aujourd'hui, plus personne ne sait en entrant dans un projet où il en sera fiscalement quelques mois plus tard."
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