vendredi 2 décembre 2011

La dégradation de l'emploi va peser sur la campagne présidentielle

Autiste, le gouvernement se refuse à renforcer le budget de la politique de l'emploi, pour l'instant.

Le retour durable de la crise, après quelques mois de stabilisation sur le chômage, rebat complètement les cartes de la politique de l'emploi à cinq mois du premier tour de l'élection présidentielle. L'exécutif est évidemment en première ligne. Il a l'obligation de montrer qu'il ne reste pas inactif face à la hausse qui paraît quasi inexorable du nombre de demandeurs d'emploi.

Exercice difficile, dans le contexte de ralentissement économique actuel. Exercice encore compliqué par l'absence de marges de manœuvre budgétaires. Du côté syndical, la CFDT a réclamé hier au gouvernement le lancement d'un « plan de soutien à l'emploi ». Comme les autres syndicats, la CFDT estime qu'un tel plan pourrait être financé grâce à l'abandon des heures supplémentaires défiscalisées. Mais pour l'heure, le gouvernement envoie une fin de non-recevoir à ces demandes.

Xavier Bertrand, le ministre du Travail annonce une circulaire (sic) pour « garantir la réactivité des services de l'Etat face aux difficultés des entreprises » ou des « modifications réglementaires proposées dans les prochains jours aux partenaires sociaux pour que les mécanismes de l'activité partielle [chômage partiel] puissent être mobilisés plus rapidement encore ». Chez certains syndicats, on craint que ce projet ait surtout pour objet de mettre la main sur les 45 millions d'euros de l'Unedic affectés au financement du chômage partiel non encore dépensés. Autre mesure envisagée par le ministre : limiter les dégâts dans l'intérim en poussant les entreprises de travail temporaire à titulariser certains en CDI.

Au-delà de cette circulaire qui n’est qu’une mesure cosmétique, la montée du chômage va replacer la question de l'emploi au coeur de la campagne présidentielle. Pour l'heure, la droite n'a pas pris la mesure. Elle est hors sujet. Elle en reste à des mesures idéologiques comme la remise en cause des 35 heures et à de rares mesures techniques comme la fiscalité antidélocalisation.

Au PS,  c’est déjà plus sérieux avec le contrat de génération et les emplois d'avenir recentrés.  Même si ces mesures vont sans doute devoir être musclées si le contexte continue de s'envenimer. Mais l'absence de marges de manoeuvre budgétaires va aussi obliger à chercher des pistes innovantes et autres que financières.

En attendant de dévoiler ses batteries, au plus tôt en janvier, François Hollande va s'attacher à pilonner le bilan de la majorité et le million de chômeurs en plus depuis le début du quinquenat. Le candidat PS à la présidentielle a souligné hier que le chômage élevé venait « sanctionner une politique », celle du « président sortant », qui ne peut s'en « exonérer par la crise ». 

1 commentaire:

  1. Que fait ce mot "autiste" au début de ce texte.
    Il faut savoir que les autistes entendent très bien, ils ont des difficultés ou des impossibilités de communication et il ont l'air d'être dans un autre monde.
    Ce n'est pas le cas d'un gouvernement et d'un président qui veulent imposer au peuple une politique qui écrase les plus fragile et fragilise les autres, tout cela au profit d'une minorité d'actionnaires et de privilégiés.

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